MON HISTOIRE

Je n’en reviens toujours pas d’être capable de parler de ça. Si on m’avait dit que je serais en train de partager mon histoire, ne serait-est ce qu’un an auparavant, je ne vous aurais jamais cru. J’ai besoin de le faire, c’est une étape de la thérapie et je le sais. Détrompez–vous, je ne le fais pas pour choquer ou me montrer mais pour tous ceux qui ont vécu ou vivent ce que j’ai vécu, seuls au cœur de ce non-dit, sans réponse à leurs questions. Pour la première fois, vulnérable, je décide d’être honnête et de mettre fin à ce idéal faux de la perfection.


Tout à commencé quand je n’étais qu’une enfant. J’ai découvert la masturbation toute seule à cette époque, je ne savais même pas comment ça s’appelait. Pour la petite fille que j’étais, ça n’était relié à une aucune notion de mal ou de bien. Je trouvais ça drôle, j’avais inventé quelque chose.

La situation a commencé à se gâter à la puberté. Comme tout le monde, mon corps changeait et j’ai attribué certaines de ces modifications à la masturbation. (Je ne savais toujours pas comment ça s’appelait). Dieu me punissait certainement et c’est pour ça que mon corps changeait (enfin c’est ce que je pensais). C’est à ce moment qu’une notion de mal est apparue. Je croyais vraiment que si j’arrêtais, mon corps arrêterait de changer… Quelle naïveté vous me direz ! Evidemment, même quand j’ai essayé d’arrêter, le bouleversement de la puberté n’a pas changé et a continué l’air de rien. C’est clairement à cette période que tout s’est compliqué. J’ai commencé à avoir un rapport très négatif avec mon corps, je n’en prenais clairement pas soin, je rejetais ce « nouveau » corps. Je dois être honnête, j’ai détesté si fort les premières années de ma puberté.

A l’adolescence, les émotions se contrarient, le chamboulement est total. Comme d’autres personnes pourraient se réfugier dans la drogue, l’alcool, ou la nourriture, je me suis réfugiée dans ce que je connaissais : la masturbation. Tout a vraiment pris de l’ampleur quand une amie de ma sœur m’a demandé si je connaissais le nom d’un site pornographique. J’ai répondu à la négative et elle s’est mise à rire en m’invitant à aller voir. Elle n’aurait jamais dû. J’avais été piquée dans mon orgueil de ne pas savoir et dans ma curiosité et je suis allée voir. La première fois, j’étais choquée devant tant de violence. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi j’y suis retournée une fois, puis une autre. Ceci a accompagné ce qui est devenu une addiction à la masturbation. J’en ai voulu à cette fille pendant des années, mais j’ai finis par comprendre qu’elle n’avait pas mesuré l’ampleur de son acte, qu’elle ne savait même pas les conséquences que ça avait engendré. Ne dites jamais ça à un enfant, jamais, s’il vous plait. J’ai perdu mon innocence de petite fille, je me sentais tâchée…

Déjà à cette époque, je voulais arrêter, j’avais compris que c’était mal pour moi mais, malheureusement : une addiction est une addiction. J’ai continué à grandir et mon mal-être avec. Quand je cherchais des expériences similaires, des conseils, je ne trouvais que ces forums aux multiples techniques de masturbation que je connaissais déjà toutes, remplis d’encouragements à le faire mais jamais, jamais, jamais, je n’ai trouvé un article comme celui que je suis en train d’écrire. Chacun vit son expérience et vous, qui lisez l’article, pouvez très bien le vivre mais ça n’a pas été mon cas. Je ne juge personne qui le fait, chacun son histoire, son ressenti, son avis et son bien être.


La masturbation m’a entraîné dans un tourbillon sombre, ancré dans les profondeurs de mon cœur. Cette sensation me paraît si loin et essayer de me la rappeler me replonge dedans même si c’est nécessaire.

Je me sentais si mal, je cachais ça à tout le monde. Personne n’était au courant : vous voyez quand quelqu’un vous confie un secret comme c’est si dur de n’en parler à personne ? Et bien, au moins, dans ce cas, vous êtes deux à le savoir, deux à partager ce poids. J’étais seule, seule, désespérément seule. Que fait-on dans ce cas-là ? On continue de le cacher à tout le monde, on apprend à garder un masque lisse et parfait en tout occasion mais lorsqu’on entend quelqu’un nous dire qu’on est parfait, qu’on doit sûrement ne rencontrer aucun problème, qu’on ne peut pas comprendre les siens, on a envie de lui rire à la figure.

Un jour, des garçons m’ont montré en riant des photos de femmes nues sur leur téléphone. Ils m’ont demandé si cela me choquait…les pauvres, s’ils savaient. A ce stade-là, je n’avais déjà plus d’innocence.

J’en ai déjà parlé dans un précédent article, ce droit de ne pas sourire. Parce que oui, oui et oui, quand on va si mal, tenir le masque est si dur. Et je pèse mes mots. A la question fare de début de matinée « ça va ? », j’étais devenue une professionnelle à répondre « oui, très bien et toi ? ».

Les gens se confiaient à moi mais jamais moi, à eux. Je préférais trouver des solutions à leurs problèmes qu’aux miens. Je passais après. Durant ces années collège, je n’ai cessé d’essayer d’arrêter, de multiples fois, sans jamais y arriver. Quand on a ce tourbillon noir en nous, ça impacte notre relation avec les autres. On devient irrité, on sur-réagit, on refuse le contact, on devient agressif. Je me détestais d’infliger ça aux autres mais c’était le seul moyen pour moi de garder le masque, le seul moyen que j’avais trouvé pour me protéger. Personne ne devait savoir, jamais. Je voulais emporter mon secret dans ma tombe et en même temps, crier au monde que ça n’allait pas. En fait, je pense que tous ces symptômes de repli sur soi, n’étaient que des appels au secours d’une certaine manière. « Qu’est-ce qu’il y a ? Rien. » Mais dans « rien » était caché « tout ». Je crois que j’étais plutôt habile à cacher tout aux autres parce que si je n’en avais pas parlé, personne n’aurait su.


La première étape de ma guérison ?

Mon premier pèlerinage à Lourdes, en classe de cinquième. Dans ma relation à Dieu, c’était un déclic. J’ai cru que ça changerait tout mais on finit toujours par retomber, se relever, retomber, se relever. On se dit que ça sera la dernière fois mais ça ne l’a jamais été à cette époque.

Ma deuxième étape de guérison ?

Mon deuxième pèlerinage à Lourdes en classe de quatrième. Celui-ci à tout changé. On est allé voir une conférence d’un groupe d’ex-toxicomanes. L’un d’eux nous a raconté son histoire et dans chaque étape de l’addiction qu’il décrivait, je me reconnaissais. Quand il parlait de ce petit garçon en lui qui pleurait encore et encore, les bras dans les genoux, d’avant en arrière, j’ai eu envie de lui dire que j’avais la même petite fille en moi. Quand il nous a prouvé qu’il s’en était sorti, c’était trop pour moi. Il a ajouté quelque chose qui m’a bouleversée, « Dieu m’a fait comprendre que peu importe ce que je pourrais faire, il avait toujours été là à m’aimer et m’attendre. » Toujours, toujours, toujours. Les larmes que je retenais depuis tant d’années, ce barrage que j’avais construit entre moi et les autres a céder. J’ai eu la plus grosse crise de larmes de ma vie. Pendant une heure, j’ai pleuré, pleuré, pleuré, de crise de larmes en crise de larmes, à presque suffoquer, m’étrangler dans mes sanglots. J’ai pleuré pour beaucoup de choses et pas seulement mon addiction. J’ai demandé à la vierge Marie pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi MOI ? Pourquoi je devais endurer ceci, et tous les mauvais agréments qui vont avec : un haut niveau de stress qui engendrait des mains moites continuellement (oui je sais, ce n’est pas très ragoutant), une incapacité à parler de mes problèmes, un renferment sur moi-même invisible alors que j’étais si ouverte à l’école, avec mes amis ou les autres. Tous, sauf ma famille. Je crois que j’ai eu peur qu’ils découvrent, eux qui me connaissaient si bien, je devenais une étrangère. J’avais honte, tellement honte. Honte de moi, de mon corps, de ces mains, de cette addiction. Il n’y avait aucun signe visible de ma mélancolie, à part ces sautes d’humeur ou mon comportement avec ma famille. Je leur demande pardon, c’était la seule façon que j’avais trouvé pour les protéger de la triste vérité, de moi-même, d’apprendre que leur fille n’était pas que la meilleure de sa classe, celle qui a tant d’amis ou qui réussit si bien. Peur de tous les dégoûter. Quand je m’énervais, je criais fort, haut, mais c’était une façon de me crier dessus. J’étais si faible, je voulais montrer le contraire à tout le monde et je m’en voulais prondément.


En troisième, beaucoup de choses ont profondément changé. J’ai découvert au cours de recherches que l’Eglise catholique considérait la masturbation comme un péché. Mais je ne comprenais pas pourquoi, même elle, ne me soutenait pas, j’étais vraiment seule sur le coup. Malgré tout, ce fait m’a décidé à aller me confesser. Je me souviens encore de la première fois, la première fois à réussir exprimer ces mots à haute voix. Pas si haute que ça, je les ai chuchotés. Je me sentais déjà un peu mieux mais j’ai encore recommencé. C’est à cette époque que j’ai complétement arrêté la pornographie. Du jour au lendemain, j’ai décidé et j’ai arrêté. Malheureusement, on ne peut pas dire de même pour cette foutue addiction.

Celle-ci m’avait éloigné de Dieu, j’étais tellement tombée que j’avais perdu espoir. J’avais arrêté de me confesser, arrêter de me battre. Alors, c’est un vitrail qui m’a en quelque sorte sauvée à ce moment-là (ça semble particulièrement étrange mais attendez de voir). J’étais à la messe comme tous les dimanches quand je tourne la tête vers ma gauche et que mon regard se pose sur ce vitrail. A la gauche de celui-ci, des anges aident les fidèles à aller au Paradis alors qu’à droite ils poussent les autres vers les flammes de l’enfer. Un de ces hommes me fixe, les yeux écarquillés, il me dit « ne finit pas comme moi ». Cette phrase m’a suffi, je me suis rendue compte à quel point j’avais laissé tomber ma relation avec le bon Dieu. J’avais tout perdu. Ma confiance en moi, ma famille que je rejetais, et maintenant Dieu. A ce moment-là, j’avais tout essayé, tout, tout, tout mais rien n’avait fonctionné, rien ne m’avait sauvée. J’ai alors fait une de choses les plus dures de mon existence, je me suis avouée vaincue. J’ai dit à Dieu « Ok, très bien, je suis désolée. J’ai tout essayé mais rien ne fonctionne. En fait, non. Je n’ai pas TOUT essayé. La seule chose que je n’ai pas voulu faire c’est de vous demander de l’aide. J’ai voulu me battre seule, prouver que je pouvais m’en sortir SEULE mais j’ai compris maintenant….Je ne suis rien. Rien du tout et je suis incapable de me battre seule. Mon Dieu je suis tellement désolée, je vous demande votre aide. Vous êtes mon dernier espoir. » J’ai reçu une grosse claque dans la figure quand je me suis rendue compte que :

  1.  Je n’étais pas forte.
  2. J’étais incapable de guérir seule
  3. J’avais eu tellement d’orgueil que je n’avais jamais demandé à Dieu son aide.

Ce moment a été la plus grosse leçon d’humilité de ma vie mais aussi m’a procuré un sentiment immense de réconfort. Dieu m’a dit « Ok, ça va aller, maintenant on se bat ensemble ». C’était formidable. J’étais plus seule.


La troisième étape dans ma guérison ?

Encore une confession mais cette fois, elle changerait tout. Je m’y étais préparée, j’avais pleuré, pleuré, pleuré le jour avant. Je me croyais incapable de tout dire à un prêtre mais mon ange gardien me soufflait à l’oreille « vas-y, tu vas y arriver », en boucle. J’étais « non » et lui « bien sûr que si. » Il avait raison puisque je l’ai fait. Cette fois, je n’ai pas chuchoté, à travers mes larmes, j’ai tout expliqué et moi qui pensais me retrouver face à un jugement était juste face à ce prêtre plein de bienveillance, qui m’a consolé et m’a montré que je m’en sortirais même si ça prendrait des mois, ou des années. Et il avait raison.

Je ne l’ai plus fait pendant plusieurs mois. J’ai demandé de l’aide à Dieu, à chaque fois que j’y pensais. C’était miraculeux, vraiment miraculeux ! Moi qui avais l’habitude que ça envahisse mes pensées tous les jours, j’ai commencé à réaliser que parfois, je n’y pensais pas. Ces minutes de répit sont devenues des heures puis des jours. C’était un vrai miracle.


Quatrième étape de ma guérison ?

Comme je l’ai dit dans mon précédent article sur la scolarité, je suis partie en échange Erasmus. C’est lors de ce voyage que pour la première fois je me suis confiée, pas à l’oral (non je n’en n’étais pas encore capable) mais à l’écrit. J’ai commencé à discuter avec quelqu’un qui était dans ma classe en France. On a parlé de nos problèmes mutuels. J’ai compris que lui aussi avait un masque, je ne sais pas comment, je l’ai juste vu. J’ai été complétement honnête et lui aussi et c’est la première fois que la masturbation m’a aidé d’une certaine manière. Je m’explique : il souffrait d’une addiction à l’alcool, à la mutilation et pensait fortement au suicide. Je pense que sans mon expérience de l’addiction, je n’aurais jamais été capable de le comprendre et de l’aider. Je n’avais pas choisi quelqu’un de proche pour raconter mon histoire et me confier, je n’avais choisi personne, ça c’est juste fait comme ça. Lui aussi ne montrait rien en apparence, on était de beaux menteurs tous les deux…Tous les deux avec notre masque, à faire bonne figure alors qu’on se battait contre nous-mêmes. Je peux vous dire que se battre contre soi-même est le plus dur des combats. Après m’être confiée à lui, je me suis confiée à un nouvel ami, hongrois cette fois-ci. J’ai dû le faire (encore une fois à l’écrit) en anglais ce qui n’était pas aisé et il s’est avéré que cette personne que je connaissais seulement depuis peu, vivait la même chose, LE MEME COMBAT ! Je n’étais plus seule.

Quand on est capable de se confier, c’est une grande étape de la guérison et ça montre qu’on est sur le bon chemin. On se sent tellement plus libre et léger après, mon secret ne pesait plus que sur mes épaules. J’avais réussi à en parler. Les mois ont passé, j’ai recommencé mais ce n’était plus pareil. Je n’étais plus addicte. Oui, enfin! C’était derrière moi.

Alors oui, je crois au miracle de Lourdes. Ça m’a sauvé. Je n’étais pas paralysée, ou atteinte d’une maladie incurable, j’étais malade du cœur, de l’âme. Cette expérience douloureuse de ma vie n’est pas encore complétement passée, quand on a vécu des années comme ça, on en garde des séquelles. J’avais perdu la confiance en mon corps. Moi qui aimais tant faire du vélo, du jour au lendemain, j’ai eu l’impression de ne plus être capable alors j’ai arrêté. Moi qui aimais courir, j’ai eu l’impression de ne plus être capable, alors j’ai arrêté. J’ai arrêté tant de choses comme ça…

Je suis retournée une troisième fois à Lourdes et j’ai fait l’expérience des piscines qui m’a libéré de mes dernières chaînes. J’étais libre, enfin! Ça faisait tellement longtemps! En sortant des piscines, je n’arrêtais pas de répéter « je suis libre, je suis libre, je suis liiiiiiiibre ». J’avais envie de le crier au monde entier!


Alors pouvait commencer le processus de reconstruction. Je pouvais enfin regarder les gens dans les yeux sans avoir peur qu’ils découvrent quoi que ce soit. J’ai commencé à me passionner pour le développement personnel et à reprendre confiance en moi petit à petit. Je pensais être un monstre, je détestais mon corps et mon esprit. Mon expérience m’a grandement sensibilisée au bien-être moral et physique. J’essaye de manger toujours plus sainement, de faire des choses, de créer, d’inventer. Bref, je me suis trouvée. J’ai commencé le yoga et le sport qui m’ont véritablement redonné confiance en mon corps. J’ai recommencé le vélo et quand j’ai réalisé que j’en étais capable, vous ne pouvez pas imaginer la sensation de bonheur extrême et d’accomplissement qui s’est emparée de moi. Quand on a vécu si renfermée sur soi-même, quel bonheur de redécouvrir la vraie vie ! Quand il y a un problème maintenant, je le règle. Quand je me sens mal, j’essaye de me sentir mieux. J’écoute davantage mon corps. Je me suis retrouvée face à moi-même, ça forme, ça renforce. On mûrit. La bataille est terriblement dur mais si belle.

De cette expérience douloureuse, je ne veux tirer que le positif :

  • Je peux comprendre ceux qui se battent contre une addiction.
  • J’essaye au maximum de ne pas m’arrêter aux apparences et aux masques.
  • Je suis maintenant profondément liée à mon corps et à son bien-être.
  • J’ai su ce que c’était de ne pas être libre alors maintenant, j’en profite 😉
  • Je développe maintenant mon self-control, et ma confiance en moi.
  • Ma confiance en Dieu et mon amour n’est que plus grand et plus fort.


Alors oui, parfois on se demande pourquoi nous ? Mais j’ai compris. Cette expérience m’a tellement appris et fera toujours partie de moi. Je me suis construite avec et je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui sans elle. Alors pourquoi en avoir parlé lors d’un article ? C’est la cinquième étape.

Alors oui, un dernier point. J’ai mis des années avant de comprendre l’avis de l’Eglise catholique. Je savais que c’était mal parce que ça ME faisait du mal, ça me détruisait. L’Eglise dit que cet acte est mal parce que le plaisir est réservé aux relations conjugales. Au lieu de me dire, je ne dois pas faire ça, j’apprend à me dire, je préfère continuer à lutter parce que je veux préserver ça pour plus tard et que je sais que ça me fait du mal. C’est beaucoup plus facile de s’approprier une règle que de bêtement l’appliquer. Ce n’est que mon avis et mon ressenti, encore une fois. Enfin, il faut fuir la tentation. Si j’ai bien compris une chose, je suis faible dans mon Humanité et il n’y que Dieu qui me rende forte. A ses côtés, je me sens invicible et pleine d’espoir.

Je me sens vidée de tout le négatif en arrivant à la fin de mon histoire : après la honte, il était temps de laisser place à la vérité et à l’honnêteté. J’aurais rêvé qu’on me dise que j’allais y arriver, que je n’étais pas une cause perdue. Je suis là pour vous dire qu’on peut sortir d’une addiction mais seul on ne fait rien, Dieu m’a sauvée et je lui en serais à jamais reconnaissante. Ecrire cet article m’a beaucoup coûté mais était nécessaire pour ma reconstruction. On ne devrait pas avoir honte de son histoire, chaque personne traverse des épreuves mais doit se sentir en confiance afin de les partager au monde si elle en ressent le besoin. On peut tous tirer du positif des expériences de chacun, on doit s’entraider. Les leçons d’aujourd’hui :

  • Préservez l’innoncence des enfants, c’est un trésor.
  • Ne faites pas confiance aux apparences, elles sont souvent trompeuses.
  • Ne jugez pas, vous ne savez pas ce que vivent les gens.
  • Aimez, soyez là pour eux. Parfois, ça suffi.
  • Une addiction, ça se soigne et il y a toujours une lumière à la fin du tunnel!
  • Battez-vous, tombez, Dieu sera toujours là pour vous relever, vous aimer et vous chérir.

Voilà mon histoire. Merci de l’avoir lue jusqu’au bout, vous faites maintenant partie de mon long processus de reconstruction et je vous en remercie profondément.

A très vite,

Emeline.

Le p’tit plus :

14 réflexions sur “MON HISTOIRE

  1. crc32 0x1030A124

    Article intéressant, un point de vue que je ne connaissait pas.
    C’est fou d’arriver a être sa propre drogue puis se diagnostiquer et ensuite s’auto-soigner 🙂

    Bon courage pour la suite !
    0x1030A124

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  2. Bonjour Emeline,

    Je n’en reviens pas qu’à ton âge, tu réussisses à transmettre tout cela … Je te lève mon chapeau et tes proches peuvent être fière de toi !

    Tu es forte et cela tu dois le savoir. Je ne sais pas si on te l’a déjà dit, mais vraiment tu es forte.

    Nous ne pouvons y arriver seule et ça tu as raison. Dieu, un proche, un(e) ami(e) et même un(e) inconnu(e). Peut-importe cette aide il faut savoir lui prendre la main et accepter qu’elle nous guide et nous soutienne.
    On a tous nos problèmes, tous des addictions, nous sommes tous des humains avec leurs secrets et leurs masques. Car oui, on peut en avoir plusieurs … Mais il faut savoir lâcher prise à un moment donné.

    J’ai moi même des problèmes et je pense que toutes personnes qui passera par là en a aussi. Mais je ne sais pas si je serais capable comme toi, de l’exprimer au reste du monde.
    Alors chapeau !!

    Ton article est long, mais je n’arrivais pas à décrocher des lignes. Il fallait que je connaisse la suite … Pour quelles raisons ? Je ne sais pas ! Mais il le fallait. Merci pour cette tombée de masque.

    Douce journée à toi,
    Et que la suite de ta vie te permette d’avancer.
    Lili ❤

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    1. Merci profondément chère Lili.

      Malheureusement, tous mes proches ne sont pas de ce avis et c’est dur à vivre.
      Non, on me l’a jamais dit et ça me touche beaucoup….

      Je crois que c’est l’article le plus long que j’aie écrit d’ailleurs ( pour l’anecdote) 😉
      Merci de l’avoir lu jusqu’à la fin!

      Merci encore, c’est grâce à des personnes comme toi que j’avance et que je grandis. Merci mille fois.

      Emeline.

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      1. Emeline,

        Les personnes qui ne te soutiennent pas, que ce soit de la famille ou autre, il ne faut que tu t’arrêtes à eux. Car c’est personnes là n’en valent pas la peine (même si c’est des TRÈS proches). Malheureusement on ne pas plaire à tout le monde, mais en fait heureusement …

        Alors ne culpabilise pas ou ne te ronge pas pour ces personnes là.
        Je suis moi-même à la base très proche de ma grand-mère et depuis une dispute avec ma mère (qui s’est arrangée plus ou moins lol) elle ne daigne plus m’envoyer de message, ou ne serais-ce prendre des nouvelles de ma fille ou de moi tout simplement … Ça me ronge beaucoup mais en même temps je n’y suis pour rien si elle et mon grand-père se prive de nous voir et de voir grandir leur arrière petite fille ! Alors je t’assure. Ne culpabilise pas.

        Ce n’est pas ta faute !

        C’est avec plaisir que je suis là et que je te soutiens. Je suis sur une voie qui me dit qu’il faut que j’aide par mon vécu et mon expérience ! Alors je le fais parce que j’en ai envie et que je suis (je pense) faite pour cela. Encore de la confiance à travailler tout de même mdr.

        N’hésite pas même par e-mail si tu as besoin ou des questions. Je serai là pour y répondre ou juste pour écouter (ou du moins lire mdr).

        Douce journée à toi,
        Lili ❤

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  3. Artichaut froid

    J’admire vraiment le courage que tu as d’en parler. Tu t’es lancée d’une falaise. Mais à mon avis, cette falaise n’étais pas aussi profonde qu’il n’y paraît… Les mots et adjectifs que tu as utilisés sont si forts. Comparer ça à l’addiction à la drogue et l’alcool c’est dur. Étant passée par là, j’aurais préférée être addict à la masturbation, elle,elle ne te detruit pas physiquement (moralement à la rigueur). Mais j’essaie aussi de me mêtre à ta place. Et je comprend le rapprochement (après pas mal de temps de réflexion) mais après tout je ne comprendrai peut être jamais ton expérience avec la masturbation et tu ne comprendra peut-être jamais mon expérience avec la drogue… et c’est comme ça
    Je pense que tu remet beaucoup de chose sur le dos de la masturbation… peut-être que tu ne te sentais déjà pas « bien », et que suite à ça tu as fait la rapprochement comme tu le dis … et c’est ça, au final une addiction
    Voilà j’expose seulement mon point de vu, ce n’est pas une critique ou un jugement 🙂

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    1. Bonjour,

      Elle peut te détruire physiquement mais pas de la même façon que ces deux autres addictions que tu as cité. En effet, quand cela te détruit moralement alors ça affecte ton corps entier. (voilà juste mon avis). Je ne peux pas avoir une entière compréhension de ce que tu as vécu mais je peux comprendre le principe de l’addiction et les sentiments qui en découlent. Ne t’inquiète pas, je ne le prend ni comme une critique ni comme un jugement. Chacun use de sa liberté d’expression et c’est très bien ainsi. Par contre, pour avoir analysé ce qui m’est arrivé en détail, je sais que je me sentais très bien avant. Evidemment, je pense que la puberté n’a pas aidé bien-sûr. Je me permets de te poser une question à laquelle tu n’es pas obligée de répondre : comment t’es-tu sortie de ton expérience avec la drogue? J’aimerai beaucoup entendre ton histoire si tu acceptes d’en parler. Ce n’est en aucun cas une obligation 🙂

      Passe une bonne journée, merci de ton commentaire. 😉

      Emeline.

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  4. La Nébuleuse

    C’est courageux de ta part d’en parler, et je te souhaite le meilleur pour la suite 🙂 En ce qui me concerne, je ne vois pas du tout la masturbation comme un problème (je ne suis pas croyante), quel que soit l’âge de l’enfant. Et ça n’est pas forcément associé à la pornographie d’ailleurs, c’est souvent une forme assez « innocente » de découverte de son corps en particulier au moment de la puberté)… mais l’addiction l’est par contre, dans la mesure où elle crée tout ce que tu décris, et transforme un plaisir sain qui pourrait être positif en quelque chose d’obsessionnel, et qui fait souffrir. Je pense que de nombreuses personnes sont dans ce cas sans oser en parler ou sans oser se demander à quoi cela est dû, j’espère que ce type d’article les incitera à chercher de l’aide d’une manière ou d’une autre

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